Etape #8 : Business & Impact, le couple idyllique ? 🤔

Jouer avec les règles du jeu

Hello à tous pour cette huitième étape sur mon Porte-Bagage !

Bienvenue aux nouveaux arrivants, (+100, merci !!) 🚲

Pour ceux qui nous rejoignent, vous pouvez retrouver les étapes précédentes 👉 ici 👈, et surtout l'épisode fondateur où je livre la vision globale du projet.

En 2023, je change de braquet.
La newsletter va évoluer pour être encore plus concrète. Notamment sur la deuxième partie.
Je pense supprimer la partie 3 et la remplacer plutôt par mes fiertés/blocages.

Je suis évidemment preneur de vos retours et idées à ce sujet !

Dans cette étape, j’essaie de clarifier une question importante à mes yeux : peut-on faire du business en ayant un impact positif sur la planète ?

• La croissance est-elle compatible avec l’impact positif ? - 5 minutes

• Les avancées du mois de janvier : je vois la ligne d’arrivée ! - 4 minutes

Peut-on faire du business en gardant un impact positif sur la planète ?

On oppose souvent l’impact responsable, et le business. J’utilise volontairement le terme business, souvent associé à profit, croissance, et malheureusement… pollution, impact social réduit

Il y a un souvent clivage entre d’un côté les entreprises, et de l’autre les belles valeurs.
Une partie de moi, profondément engagée, croit en la décroissance, remet en cause tous les fondements de notre société, tournée vers la consommation, la croissance et le profit.

Alors je me suis beaucoup posé la question. Est-ce que ce projet doit passer par l’entreprise, ou bien par une autre manière de créer ?
J’aimerais dire qu’il faut tout renverser, qu’on ne peut plus se baser sur la croissance pour avancer.

Mais je sais que cette vision est peut-être trop extrême, utopiste, ou tout simplement trop tôt. L’énergie pour aller à contre-courant du fonctionnement de la société est, à mon sens, trop forte aujourd’hui.

L’entreprise, j’en connais les codes.
Et je suis convaincu, que c’est un moyen beaucoup plus rapide pour avoir de l’impact.

Car dans l’entreprise, on est libre.

Libre de créer une culture, un rythme, un cadre, et des valeurs.
Libre de choisir ses partenaires, et d’avoir un impact social en choisissant d’être inclusif.
Libre de construire son modèle pour être vertueux.

La contrepartie ? Être rentable.
Ce sont les règle du jeu. Pour avoir de l’impact en passant par la voie de l’entreprise, la règle est simple.
Et donc l’argent, le business, est simplement le moteur de ton impact. Plus tu en as, plus tu peux augmenter ton impact. Il faut seulement l’accepter. L’argent n’est pas mauvais, s’il sert la bonne cause. (Encore une fois, dans le contexte actuel et dans notre société - je ne dis pas que c’est le seul modèle.)

Le seul revers de la médaille, c’est de vouloir aller chercher de la croissance à tout prix, aveuglé par la volonté d’avoir un impact toujours plus grand.

Au prix de laisser de côté quelques valeurs par ci par là, ou d’accepter de faire de minis compromis. Puis d’autres. Et finir par arriver à un modèle de croissance qui ne peut plus s’arrêter, où la somme des concessions faites par ci par là vient contrebalancer la cause du départ.

C’est malheureusement souvent le cas aujourd’hui. La croissance “à tout prix” fait s’éloigner de ses valeurs initiales.

Ma conclusion, c’est qu’il faut donc créer un modèle robuste, et croitre pour augmenter son impact. C’est indéniable. Mais qu’il faut maitriser sa croissance. Un numéro d’équilibriste qui n’est possible qu’en étant parfaitement clair sur sa mission et ses valeurs. Sans faire aucun compromis.

Et le plus simple pour ça ? S’entourer des bonnes personnes, qui s’assurent qu’on reste dans le droit chemin.

Plusieurs entreprises, Patagonia est certainement le meilleur exemple, s’assurent d’avoir un “comité”, impartial, dont le rôle est de vérifier que les décisions vont dans le sens de l’histoire.

C’est le but de cette newsletter. M’engager avec vous, pour ne pas tomber dans mes propres biais.

Ce qu’il s’est passé en janvier :

La première chose que j’ai changée dans mon approche en 2023, c’est que j’en parle maintenant à tout le monde. Avant, je minimisais le projet pour mettre en avant les autres activités.
Aujourd’hui j’assume pleinement le fait de lancer cette activité, en parallèle. Peu importe le temps que j’y passe. Car il faut toujours voir l’entreprise plus grande qu’elle ne l’est.
Et comme toujours, la meilleure manière de faire évoluer un projet, c’est d’en parler.

J’ai donc, suite à plusieurs discussions et un peu de veille, rencontré plusieurs acteurs de la filière :

• Une Bambouseraie située au sud de Rennes. Jusqu’à maintenant, je pensais travailler avec la bambouseraie de Kerlilas, près de Vannes. Ce qui est déjà très local. Mais une nouvelle bambouserai a ouvert au sud de Rennes. J’y vais en Février.

• L’Atelier de la baleine à bosse. C’est une sellerie, à Saint Malo, qui travaille avec des tissus recyclés. Autant dire que j’ai sauté sur l’occasion pour les rencontrer.

• Horizom. Alors là … que dire. C’est un raccourci de 10 ans pour moi !
  C’est une startup qui participe à la décarbonation de l’économie en aidant les agriculteurs à cultiver du bambou géant. Pourquoi du bambou ? Car il absorbe 4x plus de CO2 que les arbres classiques, et il pousse très vite (3-4 ans). Mais ça, vous le savez déjà ;)
  Je rencontre Matthieu, un des cofondateurs, en février. Leur projet est canon. Et leur équipe a l’air très très costaud sur le sujet.

• Ensuite, il y a Station Rev. C’est un projet Rennais, qui recycle des containers maritimes, et les transforment pour accueillir notamment des vélos, avec une application de location. Leur objectif ? S’installer le long des côtes pour faire profiter les randonneurs et touristes de vélos en libre service. Tiens tiens, ça aussi ça me rappelle quelque chose…
  Je les rencontre également au mois de Février.

• Et pour finir, M. le Maire (pas Bruno, le Maire de ma commune) m’a reçu pour échanger sur le projet. Un échange très constructif car il est également vice président de l’attractivité du territoire. L’occasion de me renseigner sur les aménagements touristiques et en faveur de la mobilité douce dans les années à venir. Et je n’ai pas été déçu ! Surtout lorsqu’il m’a parlé du projet Ti Hub, une réflexion menée par la région pour proposer des services aux randonneurs le long du GR34.

Le reste du temps, j’ai pu avancer sur le vélo. La première étape, c’était de fabriquer une étuve pour pouvoir terminer la stratification.

C’est parti pour la 1ère étape : découpage et assemblage de l’étuve ! Pour le mode de chauffage, j’ai trouvé une ampoule céramique, utilisée dans les terrariums notamment. C’est ce qui me semblait le moins gourmand en énergie et le plus simple à mettre en place.

Et la voici montée ! L’objectif : pouvoir la démonter pour la stocker facilement (j’ai peu de place !). Tout est emboité dans des rails, je peux la stocker le long d’un mur facilement.

Premier test sous 4°C, en 2h je monte à 12°C. Au final, j’ai reussi à monter et stabiliser à 21°C, objectif atteint !

Grâce à l’étude, j’ai pu finir la stratification et passer du temps ensuite sur le ponçage.

Après quelques heures de ponçage. Il reste ici à découper (à droite) au niveau du scotch pour faire une finition bien droite.

Le vélo après ponçage complet, prêt pour le vernis !

Le voilà prêt à être vernis…

Je suis content de la finition au niveau du bambou, ça rend vraiment bien. Par contre, je traine mon erreur de séchage de résine au niveau de l’emmanchure selle/fourche arrière, qui m’a empêché de bien poncer. Je sais dores et déjà que cette finition ne me convient pas et j’ai fait des petits tests à côté pour profiter de la chaleur de l’étuve. Je vous montrerai ça à la prochaine étape.

En attendant, il me reste à vernir, puis monter le vélo et celui ci sera terminé !

---

C’est terminé pour cette étape, je vous retrouve en Février pour vous présenter - je l’espère - le vélo terminé et testé.
J’espère que cette édition vous a plu, je tâtonne encore sur le format pour cette année donc je serai attentif à vos retours.

D’ici là, portez-vous bien !