Hello à tous pour cette neuvième étape sur mon Porte-Bagage !
Bienvenue aux nouveaux arrivants, (+108, merci !!) 🚲
Pour ceux qui nous rejoignent, vous pouvez retrouver les étapes précédentes 👉 ici 👈, et surtout l'épisode fondateur où je livre la vision globale du projet.
Super étape aujourd’hui, on attaque un sommet de l’entreprise : le modèle économique. C’est un sujet que j’adore. Et une nouvelle section à la fin sur les chiffres, car j’ai l’intention de travailler un peu plus la communication.
Au programme de l’étape donc :
Créer un modèle vertueux et robuste - 3 minutes de lecture
Ce qu’il s’est passé en Février ( 👀) - 4 minutes de lectures
Les Chronos’ du mois - 1 minute
Créer THE modèle économique
L’idée ici, c’est de trouver un moyen pour que l’entreprise soit perenne, stable et vertueuse. Et le nerf de la guerre, dans le système actuel, c’est d’être rentable.
Un modèle économique, ce n’est pas gravé dans le marbre, ça évolue.
Depuis plusieurs années maintenant, j’ai pu accompagner pas mal de projets, très différents, et tester moi même beaucoup de modèles différents. (In-Spir a eu 5 ou 6 modèles différents avant de trouver le “bon”).
Et il y a un schéma qui fonctionne hyper bien, très simple.
🧐 Si vous connaissez ces concepts, c'est un mix entre une approche "bottom-up" et "top-bottom".
Voilà comment le mettre en oeuvre :
Découpe ton Chiffres d'affaires en 3 parts égales.
Prenons ici pour exemple, un CA de 3000. Découpé en 3, ça donne 3 x 1000.
Définis 3 offres selon ce principe :
Offre 1 : Prix = 1 x Volume = 1000
Offre 2 : Prix = 10 x Volume = 100
Offre 3 : Prix = 1000 x Volume = 10
Et le plus important, c'est que ces 3 offres soient complémentaires.
L'offre 1 t'apporte le volume.
C'est elle qui te permet de vendre l'offre 2.
L'offre 3, c'est le haut de gamme. Tout le monde ne peut pas se l'offrir, mais c'est pourtant là dessus que tu dois communiquer.
Elle permet aussi de vendre l'offre 2.
C’est imagé, les chiffres sont volontairement exagérés, mais l’idée est là.
Pour Porte-Bagage, on peut le décliner sous cette forme :
(les chiffres données ici sont purement illustratifs)
Le coeur de l’offre, c’est la vente de vélo. Fixons arbitrairement 2000€.
J’en vends 10/an = 20 000€.
Pour arriver au même montant, je peux créer une offre 1, à 200€ que je vends 100 fois. Je dois y passer beaucoup moins de temps, et elle doit me servir aussi à vendre l’offre 2.
Option : fabriquer des draisiennes pour les enfants.
Je ne fais pas un produit complètement différent qui me sert juste à faire du volume; non, l’idée ici est de toucher le même coeur de cible : les parents.
Tous ne peuvent pas forcément acheter un vélo à 2000€. Par contre ils peuvent acheter une draisienne à 200€. J’élargis donc beaucoup plus mon audience. J’ai donc 100 clients, susceptibles d’acheter l’offre 2. Il m’en faudra convertir seulement 10.
Une autre option, c’est la location : en louant des vélos 20€, et en touchant 1000 personnes, j’arrive au même raisonnement.
Ensuite vient l’offre premium, l’offre haut de gamme.
Dans mon cas, on peut imaginer que ce soit l’atelier de fabrication de son propre vélo, tout compris.
(je pense aujourd’hui faire l’inverse, l’atelier serait l’offre 2, plus accessible, et le vélo l’offre 3. Mais il me paraissait plus simple de prendre l’offre du vélo comme exemple).
C’est généralement l’offre la plus importante, celle sur laquelle vous communiquez beaucoup. C’est elle qui met en avant votre savoir-faire, votre expertise.
J’ai commencé à formaliser tout ça sur un tableau :
Modèle économique Porte-Bagage
Je reviendrai sur beaucoup d’autre notions que j’ai commencé à remplir dans le modèle économique, sur la rentabilité, les marges, etc. Et comment définir son besoin et ses objectifs. Mais assez de chiffres pour aujourd’hui 😉
Ce qu’il s’est passé en Février :
L’objectif du mois, c’était de terminer le vélo et de rouler avec. Objectif à 90% atteint !



Pas plus de suspens, voici le premier vélo Porte-Bagage que vous verrez 😍
Vous pouvez lire à travers ces lignes que ma joie est mesurée, car je n’ai pas encore pu rouler avec… Et faire une magnifique photo au soleil qui le met en valeur.
J’ai attendu le dernier moment pour envoyer cette édition pensant pouvoir tout terminer, mais à quelques jours près, ça n’a pas fonctionné.
Pourquoi ?
Surprise lors du montage - peu étonnant avec le recul - la courroie de transmission est trop longue.
Petit flashback : en plein milieu de construction du cadre, j’ai décidé de changer la fourche arrière pour accueillir une courroie et non une chaine classique. Ça va dans le sens d’avoir le vélotaf parfait, certes, mais ça m’a compliqué la fabrication à plusieurs niveaux.
Sur le moment, je n’ai, forcément, pas pris en compte les standards de courroies sur le marché car j’avais en tête qu’il en existe beaucoup de tailles de courroies (entre 120 et 155 dents, on en trouve très facilement). Mais pour des petits vélos, il existe existe beaucoup moins de références.
EDIT du 28/02 : Je vais en fait changer mon pédalier avant pour prendre un plateau plus grand (55 dents contre 50 aujourd’hui), car j’ai trouvé ce magnifique tableau de calcul fourni par Gates, le fournisseur de courroie, qui permet de calculer la longueur de sa courroie par rapport à la longueur de fourche et les pignons/plateaux utilisés.
Mais les points positifs, c’est d’une de l’avoir terminé - il reste seulement du montage. Et de voir que la finition vernis sur bambou est magnifique, que la géométrie du cadre semble bonne et ergonomique (à vérifier et ajuster à l’usage) et qu’il a une bien bonne tête ce petit vélo ! J’ai donc vraiment hâte de monter ce nouveau pédalier et aller rouler avec. Vous aurez de belles photo dès la prochaine édition !
En parallèle, j’ai avancé sur plusieurs points. En février, j’ai rencontré :
les fondateurs de Globe4you et de la remorque pour vélo en fibre de lin Maïna. Leur technologie est bluffante : ils créent des tubes en fibre de lin/résine, qu’on peut ensuite former comme on le souhaite. Et ils sont basés à Saint Lunaire. Je reste en contact avec eux car il y a de belles choses à imaginer ensemble.
L’Atelier la Baleine à bosse à Saint Malo : super rencontre. On va clairement travailler ensemble sur certains modèles pour créer des selles et accessoires avec des chutes de tissus
À partir de maintenant, je vais rentrer dans une phase un peu plus “R&D” pour tester des matériaux, des formes, des finitions…
→ J’ai donc récupéré des sacs de café dans un salon de thé Malouin (@grainesaintmalo), car ça m’intéresse beaucoup de travailler une matière surcyclée. Et on est sur un mélange de polypropylène et toile de jute tissé, donc beaucoup de résistance.
→ J’ai également acheté de nouveaux bambous, plus petits pour tester le cintrage : courber le bambou pour avoir des formes plus harmonieuses. Et pouvoir faire la fourche avant et le guidon.
→ J’aimerais aussi tester les inserts, pour pouvoir visser des accessoires directement sur le cadre, dans le bambou
→ J’ai aussi pas mal d’idées pour améliorer la finition et réduire le temps de ponçage
Bref, il y a de belles étapes en perspective !
Les chronos’ du mois :
Tout est accessible en direct sur mon Notion.
Mais voici les chiffres marquants de l’étape :

Cette section va clairement évoluer au fil du temps pour dégager des tendances et des chiffres pertinents. Mais j’ai envie de partager des chiffres, car il me semble le VRAI début, pas celui dont on parle une fois que la marque est super connue, ou qu’on a une communauté déjà très engagée.
C’est terminé pour cette étape, je vous retrouve fin Mars pour une présentation digne de ce nom !
D’ici là portez-vous bien,
Thibaut ✌️