Hello à tous pour cette dixième étape sur mon Porte-Bagage !
Bienvenue aux nouveaux arrivants, (+115, merci !!) 🚲
Pour ceux qui nous rejoignent, vous pouvez retrouver les étapes précédentes 👉 ici 👈, et surtout l'épisode fondateur où je livre la vision globale du projet.
Comme un symbole aujourd’hui (et ce n’était pas calculé!), la dixième étape permet de présenter le 1er vélo, vraiment terminé.
Au programme de l’étape donc :
Célébrer les petits victoires, une nécessité pour avancer - 2 minutes de lecture
Ce qu’il s’est passé en Mars ( 🤩) - 2 minutes de lectures
Les Chronos’ du mois - 1 minute
Savourons ces moments clés de la vie d’entreprise
Aujourd’hui, je prends le temps de m’arrêter sur cette étape clé du projet : la finalisation du premier vélo (je ne compte pas les essais/protos du début).
C’est quelque chose que j’ai normalement du mal à faire. En fait, j’ai toujours vu les projets comme une montagne que l’on doit gravir, et donc des étapes par lesquelles on doit forcément passer pour réussir. (D’ailleurs, définir des objectifs et les segmenter sera au programme d’une prochaine étape).
Sauf que de manière générale, lorsque j’arrive à un point, une étape, jamais je ne prends le temps de m’arrêter, boire un coup et regarder le paysage en arrière. C’est un acquis; il fallait passer par là et je l’ai fait, très bien, mais j’ai encore du chemin.
Mais c’est une erreur. D’une part parce qu’on peut vite s’essouffler, et de deux, parce que le chemin est tout aussi important que l’arrivée. C’est une phrase toute faite, mais vraie. Et j’ai déjà parlé des effets cumulés. Les petits pas qui nous font progresser chaque jour. Cela n’est en fait possible que si l’on se rend compte de ce qu’on a accompli avant.
Autre point de vigilance à ne jamais s’arrêter pour célébrer un objectif : la disparité dans l’effort. Seul, on peut se gérer et avancer à son rythme. À plusieurs, on doit s’adapter au rythme de chacun. Et lorsqu’on arrive à un palier, c’est primordial d’attendre que chacun arrive, retrouve son souffle, et soit félicité de son effort. C’est ça qui donne l’énergie pour poursuivre.
Vous comprendrez par cette longue métaphore sur la randonnée, que dans n’importe quel projet, il faut savoir (se) féliciter lorsqu’on accompli un objectif pour ne perdre personne en route, et (se) rappeler pourquoi on le fait.
Ensuite, et ça va avec, il faut savoir accepter le compliment. En partageant une victoire, il est nécessaire de féliciter toutes les personnes qui vous ont accompagné, mais en échange, il faut accepter qu’elles vous le rendent.
Et là, j’ai toujours été assez mauvais. J’essaie toujours de prendre le temps de complimenter, féliciter et remercier pour un bon travail accompli. Par contre, en retour, lorsqu’on me retourne le compliment, une gêne m’envahit. La peur de paraitre présomptueux. Et donc, je minimise mon effort, je banalise ma réussite. C’est là mon erreur : en minimisant ma réussite ou mon effort, je dénigre le travail des autres.
Si on compliment quelqu’un et qu’en retour on dit “oh non moi ce n’était pas compliqué, c’est rien” ou “ce n’est pas si beau” (ce que j’ai fait lors de ma dernière newsletter d’ailleurs!), on dévalorise indirectement le travail de l’autre. Car on considère que pour lui c’est bien, mais pas pour soi. Autrement dit, on vaut beaucoup mieux ; tout le contraire de ce qu’on veut exprimer !
Donc aujourd’hui, non sans me forcer, je m’arrête l’espace d’un instant pour savourer mon travail et célébrer avec vous. Car il en a fallu du temps pour en arriver là.
Ce qu’il s’est passé en Mars
C’est donc le moment de célébrer 🥳
Sans plus attendre, voilà les photos du 1er vélo que vous verrez ici sur Porte-Bagage




Je suis allé faire un tour dessus, mais je n’ai pas encore fait de grande distance avec pour le tester plus en détails. Le peu que j’en ai testé, c’était bluffant sur le confort (j’ai roulé sur du chemin cailloux).
De manière générale, je suis super satisfait du résultat. J’aime beaucoup le rendu bambou + accessoires noirs. C’est le style signature que j’aimerais donner à tous les vélos qui sortent de l’atelier. Le moyeu Nexus avec 7 vitesses intégrées, sans dérailleur, c’est canon. Et gros plus sur son allure générale !
Maintenant, quand je réfléchis à la suite, voilà tous les éléments à faire évoluer :
la finition de la stratification (plein de choses à tester encore)
la courroie (j’ai dû me résigner à mettre un plateau classique et une chaine… pour le prochain j’anticipe ça et je pars directement avec les bons calculs lors du dessin)
Le passage des câbles en interne : là aussi j’anticiperai. Je n’avais pas prévu de le faire sur cette version, mais la finition est vraiment mieux même si là j’ai dû m’arrêter au milieu (à cause du noeud du bambou que je n’avais donc pas percé avant).
Il me reste la fourche avant et le guidon, à faire en bambou
Sur cette géométrie de cadre, je remarque deux choses. La première, c’est qu’il reste encore trop d’acier à mon goût (la tige de selle très longue + la potence très longue aussi).
Comme je ne pars pas sur l’idée de faire un cadre pliant pour l’instant (très technique), je vais modifier le design pour avoir encore plus de bambou et moins d’acier. On gagnera en poids également ! J’en profiterai pour renforcer un peu le cadre. Ici, comme la selle est très haute, l’effet levier est important. Mon cadre est pris au milieu, et comme la section du bambou principale est assez grande (gros diamètre), ça donne un peu (trop) de flexibilité en torsion. C’est à dire que, en danseuse par exemple, on force beaucoup sur le bambou principal.Les gardes boues, j’ai envie d’essayer de les fabriquer en bambou aussi, mais ça demande une technique autre (il faut d’abord le transformer en lamelles).
En parallèle, j’ai acheté de nouveaux bambous avec différent diamètres pour tester de le cintrage du bambou (le plier). Plusieurs essais plus ou moins concluants selon le diamètre :
Je dois encore affiner la technique, notamment en remplissant de sable avant pour garder toujours la même section, sinon ça a tendance à former un pli. Et construire une petite machine support pour régler l’arrondi que je souhaite. Mais c’est très prometteur. J’ai envie d’en faire aussi ma marque de fabrique avec des beau guidons et cadres arrondis.
Les chronos du mois :
Le vrai début sur instagram ! J’ai remis en route le compte (@velocintre) il y a environ 15 jours. C’est d’ailleurs grâce à ça que l’hippodrome de Saint Malo m’a invité pour présenter les vélos au mois de Juillet (merci à eux!)
Je n’ai pas vraiment de compétences en photos (quoi que sur les vélos je me débrouille pas trop mal, peut-être parce que le sujet me passionne!), je suis assez médiocre en vidéo (cf mon premier Reel sur insta).
Et, j’utilise peu insta à titre personnel donc je découvre plein de choses, mais j’ai peu de références et d’inspirations.
Ceci étant dit : le projet est tellement visuel, que ça me semble évident d’aller dans cette direction.
Le combo newsletter mensuelle + insta pour suivre le quotidien me semble pertinent.
Ensuite, instagram reste un super outil pour découvrir d’autres artisans, créateurs, lieux.
Et un endroit plutôt amusant pour faire joujou en marketing et automatisation. Il reste tout à construire, mais bon début avec une percée avec +120 abonnés depuis la réouverture. Je vais m’y pencher plus sérieusement dans les semaines à venir.
Tous les chiffres sont accessibles ici (les tableaux vont évoluer au fur et à mesure que je fixe mes objectifs).
C’est terminé pour cette étape, je vous remercie déjà tous pour tous les encouragements ou félicitations que j’ai déjà reçus via Instagram, Linkedin ou à l’oral, ça fait chaud au coeur.
Vous pouvez me dire ce que vous pensez du vélo en commentaire, ou en me répondant directement, je lirai ça avec attention !
On se retrouve au mois d’Avril avec un nouveau projet finalisé (si tout se passe bien 😉)
D’ici là portez-vous bien,
Thibaut ✌️